Je ne découvre cet article de LibéMarseille qu'aujourd'hui.
Je vous livre mon commentaire... tel quel.
Je suis atterrée.
Je connais quelques enfants autistes (réellement qualifiés comme tels par les toubibs). Je dis enfants, mais certains sont grands maintenant. :-)
Je les imagine sans mal à l'âge de cet homme.
Ils apprennent depuis tout petit à gérer le monde extérieur avec tout ce qu'il peut avoir d'angoissant pour tout un chacun, sauf que c'est encore plus fort pour eux.
Du coup, la communication est très difficile quand ils ne sont pas en confiance.
Mais difficile ne veut pas dire impossible, même en cas de crise.
Un autiste en crise, comme n'importe quelle personne qui souffre intensément, nécessite des soins, au moins ponctuels.
Pas forcément des soins médicamenteux, mais au moins du personnel soignant formé qui saura évaluer cette crise, puis, l'apaiser.
Imaginez-vous en état de souffrance psychologique intense, vous avez un moment de colère contre vous-même, et vous claquez les portes, tapez sur une armoire ou balancez une assiette.
Comment réagissez-vous alors si des policiers viennent et apportent une réponse musclée ?
...
La question qui se pose à moi est forcément celle de la FORMATION des forces de l'ordre.
Pourquoi sont-ils intervenus physiquement ?
Pourquoi n'ont-ils pas appelé les pompiers par exemple, si la situation les dépassait ?
Parce qu'ils ne savent pas non plus EVALUER les situations d'urgence variées.
Ils ne sont pas formés pour ça.
Et c'est le drame.
Tous les milieux dits en dehors des normes (mais est-ce que nous sommes, les uns et les autres, normaux ??) sont passionnants lorsqu'on les côtoie, mais ils sont évidemment différents et nécessitent un minimum d'information.
Le monde du handicap n'a pas encore réussi à évacuer les nuages noirs qui planent dans son ciel, la preuve.
Mais il n'est pas le seul :
la police, l'école, l'hôpital (psy ou non), tout ceci est détruit par un gouvernement qui ne gère jamais le long terme.
Exigeons que les choses changent... soyons vigilants sur les positions des candidats aux présidentielles et aux législatives.
Et surtout, surtout, n'oublions pas les silencieux qui ne peuvent pas donner leur avis, alors qu'ils aident notre monde à être plus riche, même si ce n'est pas la même richesse que celle des puissants.
Là, tout de suite, je pense à cette pauvre femme qui a appelé la police, et qui doit le vivre si mal après le drame...
Je pense aussi et surtout à cet homme, à sa famille.
Ils pourraient être mes amis.
Je leur souhaite d'être aussi forts que possible dans cette épreuve.
Bien à vous,
Polyb.