Chez toi, l'accueil.
Et puis la bonne humeur.
Et puis la surprise aussi, quand tu découvres qui je suis.
Et puis les bouteilles d'air pur, les tuyaux qui jonchent le sol et sur lesquels nous ne devons pas marcher, bien sûr.
Ces tuyaux dont la longueur te permet de te déplacer sans avoir à trimbaler l'oxygène en plus.
Comme si marcher n'était pas, déjà, assez fatigant.
Mais ces tuyaux, quand toi, notre ami, tu respires, on les oublie.
Parce qu'on t'écoute pour ce que tu dis, parce qu'on te regarde rire pour ce qui est drôle, te concentrer pour ce qui le nécessite, te fâcher pour ce qui, vraiment, t'est insupportable.
C'est toujours la sincérité qui t'emporte et qui l'emporte sur le reste.
On te découvre sans te découvrir, on devine sans tout cerner, on se doute au fil des discussions, des mails, des gestes d'amitié et des messages demandant des nouvelles...
Une vie trop courte et complexe, difficile, et pourtant ce qui émane de toi, c'est avant tout de l'humanité. Beaucoup d'humanité. Tant d'humanité que tu en débordes.
Même quand tu n'as rien, tu donnes tout à ceux qui ont encore moins.
C'est peut-être pour ça que les amis sont restés. Parce qu'on peut te prendre comme tu es. Parce que tes qualités sont si grandes qu'il est plus facile d'accepter tes défauts.
Yves Pasco.
C'est toi qui a rebondi sur une remarque anodine pour nous transformer en Zatstrouffs.
"Qu'est-ce que tu viens de dire là ? Comment tu l'écris ?"
Nous en avons ri, nous trouvions cela très compliqué, et pourtant... c'est resté.
Par défaut, ou par affection pour ce terme qui, finalement, nous définit bien.
Toi qui fait figure de patriarche, et nous, électrons libres, nous sommes des Zatstrouffards.
Haut les coeurs, et poing levé, chacun à notre façon.
Prêts à défendre ce en quoi nous croyons, prêts à résister contre l'insupportable.
Complexes, entiers, humains.
Lundi matin, tu n'as pas cessé de lutter. Tu t'es mis au repos. Sachant sûrement que nous étions derrière toi.
Nous sommes là.
Bien à toi,
Polyb.
Les obsèques d'Yves auront lieu le vendredi 27 août.
Rendez-vous est donné à 9h30 au funérarium d'Olivet.
Il sera ensuite incinéré au crématorium de Saran.
Voir l'article de Mourad Guichard sur LibéOrléans :
http://www.libeorleans.fr/libe/2010/08/yves-pasco-sen-est-all%C3%A9.html#comments
A la publication de ce billet pour toi, Yves, je réalise...
Tu es depuis le début mon seul abonné aux publications.
Je vais cliquer sur publier.
On va me dire que tu en as été averti.
J'espère que c'est vrai, mais...
Tu en rirais aux éclats, à n'en pas douter.
Coquin de sort qui, longtemps probablement, me laissera un goût embué et salé à la publication de mes rares notes.