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  • Citoyenne intéressée par la politique, la musique, et le dessin... entre autres.
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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 17:30

Voici, reproduite avec son autorisation, la lettre écrite par Michel Ricoud au préfet du Loiret il y a quelques jours.

M. Ricoud est Conseiller général d'Orléans La Source, et Conseiller municipal d'Orléans.

Sans en exagérer l'ampleur, je suis choquée par l'incident qu'il évoque, et je me pose des questions sur le "message" que souhaite faire passer la police.

Je vous laisse lire... on se retrouve plus bas pour mon commentaire.


 

Michel RICOUD
Conseiller général de la Source
Conseiller municipal d'Orléans
Orléans, le 21 février 2011.

 

Monsieur le Préfet du Loiret

181, rue de Bourgogne

45000-Orléans
 

Objet: interpellation inquiétante

 

 

                                               Monsieur le Préfet,

 

 

              Comme vous le savez, les questions d'insécurité, d'incivilité et de respect, me tiennent à cœur. Très souvent, je me permets d'attirer votre attention sur ces problèmes qui perturbent la vie de nos concitoyens, et en particulier dans les secteurs HLM.

          Jeudi 17 février 2011, une patrouille de Police était présente sur le secteur Roberval, Barthélémy et Bécasse à la Source. Plusieurs jeunes ont été contrôlés. Quand la Police joue son rôle de prévention, son rôle de Police de proximité, il n' y a rien à dire. Même si, de mon point de vue, l'intervention des policiers doit se faire dans le respect des personnes. Ce qui n'est pas toujours le cas. Loin s'en faut.

          Or, dans le cadre de cette patrouille, mon petit fils, âgé de 13 ans, qui rentrait tranquillement  chez moi, au 84, rue de la Bécasse, a été interpellé assez brutalement, par trois policiers, alors qu'il ne disait rien et qu'il ne faisait rien de répréhensible. A moins qu'avoir une capuche sur la tête et d'être jeune est un délit ?  Je vous pose la question.   

          Trois policiers, dont un la main sur le flash - ball, lui ont demandé de mettre les mains en l'air, comme si il était un vulgaire délinquant ou un bandit de grand chemin. Il a été fouillé sans ménagement. Mon épouse a fait part de sa colère face à une telle intervention. Un policier  lui a répondu sèchement: " Mais Madame, à 13 ans, on deale ! ". Peut-être qu'il existe des dealers de 13 ans, mais la grande majorité des jeunes de 13 ans ne sont pas des dealers. Cela se saurait. En tous les cas, mon petit fils ne l'est pas.

          Je tiens donc, très officiellement, à vous faire part de mon profond mécontentement suite à cette interpellation plus qu'abusive et demande des excuses. Pas étonnant qu'après, le fossé se creuse entre la jeunesse et la Police  et que de la haine anime certains jeunes. Je ne cautionne pas et n'approuve pas les insultes dont  trop souvent, sont victimes les policiers qui n'ont pas un métier facile. Mais, avec ce qui s'est passé jeudi 17 février dernier, je me dis qu'il n'est pas étonnant qu'il y ait tant  méfiance. Ce que mon épouse a vécu jeudi 17 février ne fait que confirmer ce que je savais déjà.

      Persuadé que vous répondrez à mon courrier, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet,  à l'expression de mes respectueuses salutations.

                                                                                                Michel RICOUD

 

 

Note : Michel Ricoud est un homme politique pour qui j'ai beaucoup de respect. Il se montre toujours au plus près des préoccupations de ses concitoyens, et particulièrement de ceux qui n'ont pas toujours la possibilité de faire entendre leur voix. Je sais qu'il n'agit pas ici pour défendre particulièrement son petit-fils, mais bien pour dénoncer une attitude inacceptable.

 

Le comportement des services de police, bien malheureusement, m'interroge de plus en plus, et de plus en plus souvent.

En quoi un contrôle qu'on peut sans peine qualifier de routinier, nécessite-t-il de tels procédés ?

 

Accepterions-nous, lors d'un contrôle routier, qu'on nous fasse sortir du véhicule les mains en l'air comme sur certaines vidéos américaines, qu'on nous fouille, alors qu'on n'a rien fait ?

 

Il en est de même pour le cas qui nous intéresse.

 

Les jeunes doivent apprendre à FAIRE CONFIANCE aux forces de l'ordre.

Pour ce, comme pour tout, ils doivent COMPRENDRE un minimum ce qui leur arrive, et SE SENTIR RESPECTÉS.

 

Où est-il question de respect, ici ?

Pourquoi une telle attitude ?

 

Malheureusement, il me vient en tête la façon dont les filles de Circé (alors adolescentes, comme le petit-fils de Michel Ricoud) avaient pu être maltraitées elles aussi alors qu'elles n'avaient rien fait :


(RE) LIRE le billet LA COULEUR DU DELIT

 

Et bien entendu, je pense à tous ces jeunes que je connais, que j'apprécie ou bien plus encore, parce que je les ai vus grandir, que ce soient mes enfants ou ceux des autres :

Méritent-ils d'être traités ainsi ?

Comment réagiraient-ils s'ils subissaient un contrôle de police de ce genre ?

 

Lorsque j'étais moi-même adolescente, ma colère contre les forces de l'ordre, si peu respectueuses (et ouvertement racistes pour certaines d'entre elles) a fait grandir en moi des convictions politiques et des valeurs très fortes, qui ont beaucoup influencé mon parcours personnel et professionnel. Naïvement, je croyais que tout cela irait en s'arrangeant. Avec le temps, avec le temps va, tout s'en va... y compris les saloperies.

 

Malheureusement, je me trompais.

Des exemples récents, nous en avons tous, sur Orléans ou plus loin :

 

L'évacuation "musclée" d'étudiants hors du rectorat d'Orléans

 

Amnesty International tâcle la police française

 

Reims : condamnés parce qu'ils se trouvaient là

 

Gare Montparnasse : des collégiens chargés par les CRS

Il n'est pas question de mettre "tout le monde dans le même panier" (à salade ?).

Tous les policiers ne sont pas irrespectueux, tous ne donnent pas une si mauvaise image de nos forces de l'ordre... Ce sont ceux qui se comportent comme des malotrus que je fustige.

 

Je ne comprends pas et ne comprendrais jamais... si ce n'est que, pour avoir pu constater les conditions d'admission des jeunes dans la police : c'est du grand n'importe quoi.
On y laisse entrer des jeunes morts de trouille, sans sélection psychologique : en quelques semaines, ils se prennent pour les caïds de la rue... pour mieux cacher leur terreur.
Rien de mieux que de la petite racaille, sauf que... eux, ce sont les représentants officiels de notre pays...

 

Je n'étais pas sur place lorsque la police a contrôlé le petit-fils de Michel Ricoud. J'ignore donc si les policiers avaient de l'expérience ou non.

Ils devraient en tout cas APPRENDRE à RESPECTER les concitoyens, QUEL QUE SOIT LEUR ÂGE, et QUELLE QUE SOIT LEUR APPARENCE.

 

...

 

A bon entendeur...

 

Bien à vous,

 

Polyb.

 

La-police-aime-les-jeunes

Source image : http://quefaitlapolice.samizdat.net

 

 

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 18:20
Image France 3 d'arrestations lors de la manif de Reims fin nov 09

Je serai probablement amenée à vous en reparler, tant ce sujet me bouleverse.
Comme beaucoup, je milite pour la liberté d'expression, la liberté d'association, la liberté de déplacement, et je ne comprend pas comment on peut être tombés aussi bas dans notre pays.
Je ne connais pas les règles des comparutions immédiates, mais j'espère qu'on peut faire appel de ce genre de faux procès tenus à la va-vite et dont les conséquences sont graves pour des jeunes qui démarrent dans la vie.
Ils étaient 4. Soit-disant violents ce jour-là. Tous ont été condamnés... sans preuve.

Voici l'histoire de l'un de ces 4 gars, Léo Belenguier, qui étudie, qui commence sa vie d'adulte, et qui un jour décide de participer à une manif.
A la fin de la manif, comme il ne peut pas récupérer son vélo, laissé en un lieu inaccessible car barré de forces de l'ordre, il patiente, assis.
Soudain, il se retrouve embarqué, en garde à vue, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, condamné en comparution immédiate pour 3 mois de prison avec sursis, alors qu'il n'a rien fait...

Comment cela est-il possible, voyons, Polyb ! me direz-vous. Pas ici. Pas chez nous. On critique on critique, mais ça, ce n'est pas possible. Ce garçon a dû faire quelque chose de mal pour en arriver là.
Eh bien non.
Aucune preuve.

Il s'est retrouvé accusé d'avoir caillassé des forces de l'ordre, il y aurait eu une vidéo le montrant clairement... Foutaises ! Cette vidéo n'a pas été fichue de réapparaître, le policier caillassé bien incapable de reconnaître ses soit-disant agresseurs.
Donc : RIEN.

Le jeune est donc condamné parce qu'il a fait l'erreur...
de se trouver là !!!

Maintenant, on fait preuve d'un minimum d'empathie, et on se met à sa place :
Jeune étudiant... sans souci jusqu'ici.
Un casier judiciaire à 18 ans, alors qu'il n'a rien fait de mal.
Réalisez-vous toutes les portes qui, d'un coup, se ferment ?
Aucun travail dans aucun domaine de la fonction publique, pour commencer : l'une des conditions expresse est de posséder un casier judiciaire vierge.
Tu voulais faire prof, cadre dans la territoriale, ou n'importe quel boulot où le patron sera regardant... C'est fini pour toi, mon gars. Tu iras loin dans les entretiens... jusqu'à ce qu'on demande ton casier. "Ah mais monsieur, ce n'est pas possible, je vois que vous avez eu une condamnation, et de plus pour un fait violent, contre les forces de l'ordre... Ah vraiment, monsieur, ce n'est pas possible. Nous sommes vraiment désolés."
Ce jeune gars s'appelle Léo.
Il était parmi les 4 "tirés au sort" ? pour cette blague de mauvais goût.
Parmi les 4, il y avait aussi Damien. Lui allait passer son concours d'inspecteur du travail... il peut oublier !!!

Ce n'est pas un "hoax", un canular, une bêtise qui circule sur le net.
C'est un dramatique exemple de l'état de déliquescence de notre système judiciaire, de notre "Etat de droit", de notre démocratie républicaine...

Encore une belle raison d'avoir honte.

Je vous laisse parcourir cet article du journal L'Union,
écrit par Fabrice Curlier :
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/385759/Reims__Apres_les_echauffourees_de_jeudi__Quatre_manifestants_anti_Fillon_condamnes

Et je vous laisse lire le témoignage du père de Léo :

"Bonjour,

J'apporte ce jour le témoignage d'un père de famille dont le fils est passé en comparution immédiate suite à cette manifestation et a été condamné à 3 mois de prison avec sursis après avoir passé 24h en garde à vue.
Mon fils Léo Belenguier a 18 ans donc majeur et il  est étudiant en fac d'histoire à Reims.

Il n'est pas inscrit à un parti politique et s'est rendu à la manif par solidarité avec ses camarades et amis du  lycée Roosevelt.

Il a un casier judiciaire vierge, un attachement profond aux valeurs de justice et de solidarité doublé d'un tempérament doux et pacifiste. Il s'intéresse à l'actualité politique en tant que personne majeure porteur d'un droit de vote particulièrement en ce qui concerne ses pairs.

Mon fils a déjà participé à des manifestations et n'a jamais commis aucune violence ni exaction d'aucune sorte allant même jusqu'à redresser des containers de poubelles en déplorant ces actes susceptibles selon lui de discréditer les actions menées.

C'est ce même jeune garçon qui s'est fait interpeler et menotter jeudi après la manifestation  au cours d'une rafle commise par la BAC alors qu'il attendait assis sur un plot pour reprendre son vélo garé devant le lycée, alors que la manifestation était terminée et qu'il avait demandé aux CRS à quel moment son vélo serait accessible.

Cette arrestation brutale est motivée par l' accusation d'avoir jeté des pierres sur les policiers pendant la manifestation avec soi disant pour preuve une vidéo le montrant distinctement. Mon fils  fort de son innocence a demandé aussitôt à voir la vidéo qui le mettait en cause.

Il a été placé en garde à vue pour 24 heures, sans jamais pouvoir visionner ce document qui était sensé l'accabler. La raison en était, d'après la police que  la vidéo était sous scellés pour le tribunal. Après 24 heures de garde à vue traumatisantes (refus de l'informer de notre connaissance de sa situation, annonce que sa garde à vue pouvait être prolongée s'il niait, refus de nous contacter pour que nous  communiquions aux forces de l'ordre les coordonnées de notre avocat...),il a été jugé en comparution immédiate qu'il a acceptée pour éviter de se retrouver en "préventive" chantage odieux qui ne lui laissait d'autres choix que le procès expéditif ou la prison. Il n'a rencontré son avocat commis d'office que quelques minutes avant d'entrer dans le prétoire ce qui laisse perplexe sur le temps accordé pour préparer sa défense .

Malgré la demande des avocats et des inculpés, malgré l'absence complète de preuves (le seul témoignage écrit est celui du policier blessé qui disait n'avoir reconnu personne et expliquait que les jets de pierre venant de l'arrière de la manifestation ne leur étaient pas imputables puisqu'ils étaient sur l'avant ) et malgré les dénégations des quatre inculpés, cette bande vidéo n'a jamais été présentée à quiconque et le procès s'est conclu par une peine de sursis de trois mois pour chacun alors même qu'aucun témoin n'avait été entendu et qu'aucune preuve n'existait.

La conclusion de tout cela dépasse ce qu'un citoyen français peut imaginer: la condamnation sans preuve d'un innocent pour l'exemple, un traumatisme psychologique évident provoqué par une garde à vue visant prioritairement à faire d'un innocent un coupable à coup d'intimidation et de brimades de toutes sortes : autorisation d'aller aux toilettes plus d' une demie heure après la demande, nuit passée dans des conditions d'hygiène  épouvantables , refus d'appeler les parents pour le choix de l'avocat, refus des policiers du commissariat de Reims alors que je me suis rendu sur place sur leur conseil ,de me donner les informations sur les suites de la garde à vue jusqu'à la comparution immédiate après avoir soufflé le chaud et le froid et m'avoir donné des informations erronées ou contradictoires, refus du tribunal de prendre en compte l'absence de preuves  et au final une condamnation avec sursis mettant directement en péril l'accès à la vie professionnelle de mon fils au terme de ses études.

J'espère que beaucoup de parents auront accès à cette information pour s'alarmer des conséquences désastreuses d'une politique sécuritaire et paranoïaque capables de  briser la vie d'un jeune homme jusque là libre et heureux.
 
Georges Belenguier"



Allô, allô, est-ce qu'il y a encore du monde pour protester en France ?
Est-ce qu'il reste des gens attachés aux valeurs de notre République ?

Désespérément vôtre,

Polyb.
  
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 16:37
Il y a des soirs où je me dis que je ne vais pas faire d'article... mais comment ne pas parler du dernier rapport d'Amnesty International sur notre police ??! Comme vous le savez, c'est un sujet dont j'ai déjà parlé, dans ma rubrique "Police française". Mais comme j'aimerais pouvoir y tenir des propos plus optimistes !



Le rapport d'Amnesty International met en avant une douzaine de cas lourds, qui n'ont pas été suivis de sanctions envers les policiers - qui auraient dû faire l'objet, au moins, d'une enquête poussée et impartiale.

Ce qui me gêne dans ce rapport, c'est qu'en lisant les grandes lignes, on ne peut s'empêcher de penser aux autres cas dont, inévitablement, près ou non de chez nous, on a déjà entendu parler. Les cas de violences pendant des manifs étudiantes de ces dernières semaines par exemple, ou encore l'affaire de Patrick Mohr. Sans parler des cas d'arrestations très limites de sans papiers.

On en vient donc à se poser de sérieuses questions, comme :
Sommes-nous toujours dans un état de droit ou sommes-nous en train de glisser dans un état policier ?

Ce 2 avril 2009, Mediapart publie deux articles très intéressants sur le sujet :
France, des policiers au-dessus des lois, assure Amnesty International
et
Scènes de nervosité policière.
Sincèrement, l'accumulation des cas fait froid dans le dos.

On retient, en gros, qu'il est préférable de nos jours de ne nous mêler de rien, de perdre notre sens citoyen, parce que le fait d'ouvrir notre bouche, de nous trouver sur une manif, etc... peut suffire... pour être blessé (voire pire) et poursuivi au tribunal, même si on n'a rien fait. Et ça, c'est inacceptable.

C'est inacceptable, au moins pour deux raisons :

- La première, c'est que cela entâche une fois de plus la réputation des forces de l'ordre, qui sont sensées PROTEGER, DEFENDRE, les citoyens. Or, tous ceux qui bossent dans ce sens du mieux possible méritent qu'on leur fasse confiance... confiance très entamée après de telles bavures.

- Mais aussi...
Un pays de liberté comme le nôtre doit mettre le maximum en oeuvre pour inciter sa population à RESPECTER des REGLES JUSTES. Or, si on n'a plus confiance, que l'innocence et l'honnêteté ne suffisent plus, comment respecter les règles, comment ne pas se mettre en colère ?
On sait tous qu'un ado a de grandes difficultés à supporter l'autorité, qu'il cherche comment se positionner, et que cela se traduit souvent, pour de multiples raisons, par une défiance et une rébellion fréquente contre l'adulte.
Mais notre pays ne peut pas se permettre de placer sa population en état de crise d'adolescence permanente. Or, c'est ce à quoi risquent de nous mener ces dérapages impunis.
Nous DEVONS avoir confiance en notre justice, en nos forces de l'ordre.

Je ne suis qu'un tout petit cri dans la foule, mais je tenais à le dire :

Vous qui nous gouvernez, il est temps, GRAND TEMPS, d'AGIR, et de redresser la barre :
RENDEZ-NOUS une POLICE JUSTE,
et pour ce,
mettez en place les INSTANCES AUTONOMES de CONTRÔLE.
C'est URGENT.

Bien à vous,

Polyb.


NB : A lire aussi :

L'article de Libé.fr :
http://www.liberation.fr/societe/0101559772-les-policiers-francais-au-dessus-des-lois-selon-amnesty

La dépêche du Monde.fr :
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38904505@7-37,0.html

L'article d'Amnesty International.be :
http://www.amnestyinternational.be/doc/article14437.html

Des exemples de cas pointés par Amnesty :
http://www.amnestyinternational.be/doc/article14376.html
 
Sur Le blog du 3 décembre, de Polikarpov :
http://polikarpov.over-blog.com/article-29780403.html
  
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 20:52


Si on en croit l'article de LibéOrléans et les nombreux témoignages qui arrivent en commentaires, il est à craindre que la réponse soit oui !

A nouveau, je pose la question :

Les forces de police sont-elles recrutées et formées correctement ?

En effet, si le chef de la police d'Orléans semble recueillir tous les suffrages, il n'en est pas de même pour certains éléments de ses troupes (entre autres des agents de la BAC), accusés par des manifestants et des témoins d'avoir adopté une attitude inacceptable lors de l'évacuation du rectorat d'Orléans du 27 mars 2009.

Petit retour en arrière pour situer le contexte :


Depuis maintenant 8 semaines, l'enseignement supérieur et la recherche sont en mouvement de grève pour protester contre la politique du gouvernement les concernant.

Ce 27 mars, certains décident d'investir pacifiquement le rectorat d'Orléans.
Après 4h sans aucun débordement, la police intervient pour les déloger de force.
Les manifestants préviennent qu'ils pratiqueront une résistance passive...
Cela ne plaît pas à tous les policiers, si on en croit les témoignages.

En effet, des commentateurs de LibéOrléans accusent certains policiers d'avoir tenus des propos intolérables :
"Ca va saigner." "Toi, je te retrouve tout seul, je te défonce."
... mais aussi d'avoir adopté "dans le dos" de leur chef des méthodes VIOLENTES scandaleuses :
coups de pieds, coups de poings, clefs, points de compression, coups de matraque !!

Le syndicat Sud a d'ailleurs fait un communiqué de presse pour protester, et réclamer notamment la levée des poursuites pour rébellion aux forces de l'ordre engagées contre un jeune manifestant qui aurait été blessé au cours de cette intervention.

Ces témoignages accablants m'inquiètent d'autant plus que je connais certains policiers (j'ignore s'ils se trouvaient sur les lieux) qui ont été recrutés il y a quelques mois et qui n'ont ni le sang froid ni le calme nécessaires pour faire ce métier.

A l'heure où nous nous inquiétons toujours plus pour notre état de droit, ne serait-il pas temps de
mettre le paquet sur un recrutement de qualité
et sur une formation poussée
pour nos forces de l'ordre
?


On admet tous qu'enseignants, éducateurs, soignants, quelles que soient leurs difficultés à gérer des cas lourds de troubles du comportement, ne doivent pas pour autant perdre leurs moyens... (facile à dire...)
Ne devrait-on pas être ENCORE PLUS exigeants envers la police, surtout quand elle fait face à des personnes PACIFIQUES ?

Bien à vous,

Polyborus


Voir l'article de Mourad Guichard de LibéOrléans ainsi que les commentaires en cliquant ici.
 
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 13:43
LA GORGE NOUEE et LE BIDE à L'ENVERS... Et si c'était mon fils ?

Les mots sont évidemment vains pour décrire ce que je ressens à ce moment-même, à la lecture d'un article de l'excellent
Médiapart (journal en ligne payant, auquel j'accepte sans souci de céder 9 euros par mois pour bénéficier de la qualité de leur travail).



Cet articl
e de Louise Fessard, titré :
explique comment des collégiens de retour d'une visite de l'Assemblée Nationale se sont retrouvés balayés par une horde de CRS chargeant une manif étudiante à la gare Montparnasse... alors que les collégiens n'avaient rien fait...

Dans ce genre de cas, on se met tout simplement à la place des uns et des autres, et on comprend très vite comment tout ceci a pu arriver.
Un collégien, ça n'a pas une bouille très différente d'un étudiant quand on est CRS et dans le feu de l'action.
Un enseignant non plus d'ailleurs.
Un étudiant, ça peut participer à des manifestations sans pour autant demander à être molesté, violenté de la sorte.

Le 5 mars, à la gare Montparnasse de Paris, les événements ont vraisemblablement dépassé les différents acteurs... actifs ou passifs.

Bizarrement, autant on peut trouver des explications à ce qui s'est passé, autant, à mon avis bien sûr, on ne peut supporter le commentaire qu'en a fait la ministre de l'Intérieur :
(Je reprends l'article de Médiapart)


Elle met en doute la parole des enseignants et collégiens présents ce jour-là, et parle d'une simple "bousculade", d'un "contact d'une matraque avec l'estomac de l'un" des élèves.
La réalité est tout de même un peu différente :
"Onze certificats médicaux, avec des contusions, une entorse cervicale, une entorse au genou" informe un professeur du collège concerné.

Michèle Alliot-Marie enfonce le clou en ajoutant :
"Quand on a la charge d'un certain nombre de jeunes et notamment de très jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où il peut y avoir des manifestations et des mouvements de foule."
!!
Le message est donc clair à l'intention de tous les adultes responsables de ce pays !!
Moi qui me croyait dans un état où on pouvait évoluer (globalement) dans une certaine sécurité, je suis servie !

Comment exprimer à quel point je suis scandalisée ?
Je trouve inqualifiable l'attitude de la ministre, qui nie le problème et qui culpabilise les enseignants présents.

Car où est le problème en réalité ?

Il est dans le fait qu'on ne devrait pas avoir le droit de charger des manifestants non violents.
OUI, ces charges peuvent dégénérer et causer des accidents.

Où se situe l'intérêt d'une telle action ?
Dégager les voies envahies par la manifestation ?
N'y a-t-il pas de moyen plus calme de procéder ?

Pour vous faire une idée, vous mettre à la place des collégiens, des professeurs qui ont vécu ce cauchemar, vous pouvez, outre lire cet article de Médiapart, visualiser une partie de la manifestation, filmée et visible ci-dessous (le passage parlant se situe à 2:00 minutes).
Imaginez, vous ou votre ado, emporté par la foule d'étudiants et de CRS alors même que vous n'avez que commis l'erreur d'être présent au mauvais moment.


Bien à vous, même si on marche sur la tête !

Polyborus.

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 21:50
Revue de presse minimaliste mais, à mon sens, significative...

Je me permets de relayer une interview de Rue89, un média internet que je consulte régulièrement.
Mardi dernier, 16 déc 2008, manif de lycéens à Lyon.
Pas de quoi fouetter un chat, ils n'étaient qu'une 50aine.
Face à beaucoup beaucoup de CRS... (nous dirons que c'était préventif)
Et quelques journalistes venus suivre l'événement.
Un journaliste, ça doit pouvoir faire son boulot.
Ben... c'est pas si simple.
Plus maintenant, en tout cas.

Récit du journaliste Jean-Philippe Ksiazek pour Rue89 :

"Les lycéens n'étaient pas très nombreux, une cinquantaine, et bloquaient l'un des côtés de la place.
Il y avait une dizaine de camions de CRS, et nous étions cinq photographes : trois indépendants et deux de l'AFP, mon collègue Fred Dufour et moi, venus du bureau de l'agence qui se trouve juste à côté.
Nous avions notre brassard de presse.
Des policiers sont venus vers nous et nous ont dit: "Pas de photos."
J'ai répondu que j'avais une carte de presse, que je faisais mon travail :
- Aujourd'hui, c'est interdit de faire des photos.
- Pourquoi aujourd'hui ?
- Parce que maintenant, c'est comme ça.
Apparemment, c'est pour des raisons de droit à l'image des policiers.
Ensuite, les CRS ont repoussé les jeunes de la chaussée, très proprement, en procédant à deux ou trois arrestations.
Ils ont essayé de nous empêcher de photographier.
Ils ont bloqué Fred sur un mur, avec une matraque dans le cou et une sur la poitrine, en lui disant : "Toi, tu travailles pas."
Moi j'ai réussi à faire quelques photos.
Juste après, deux CRS et un policier coiffé d'un képi m'ont embarqué en me faisant une clé de bras :
- Maintenant, tu effaces toutes tes photos.
- Non, il n'y a pas de raison que je fasse ça. Je suis journaliste, j'ai ma carte de presse, je travaille.
Ils voulaient m'emmener au poste, comme si j'avais braqué une banque.
Puis, pendant que deux policiers me tenaient, le troisième a arraché mon appareil, qui était en bandoulière autour de mon cou.
Ensuite, ils ont effacé toutes les photos, d'un seul coup, ce qui me laisse supposer qu'ils ont eu une formation pour ça.
Il y avait environ 150 photos, d'un blocage de lycée le matin, et de la manifestation de l'après-midi.
Ensuite ils m'ont dit : "Voilà, vous pouvez rentrer chez vous."
Heureusement, comme les photos, même effacées, laissent des traces dans la mémoire de l'appareil, on a pu les récupérer. Elles ont été diffusées.
Le chef du bureau de l'AFP à Lyon a protesté auprès des autorités, et on lui a répondu : "Envoyez un courrier."
Il y a une nouvelle manifestation lycéenne jeudi à Lyon, on verra comment ça se passe."

Suite de tout ceci :

Mercredi 17, les syndicats de journalistes protestent dans des communiqués contre cette censure.

Aujourd'hui, vendredi 19 :
(je cite à nouveau Rue89)


"le préfet du Rhône, Jacques Gérault, a ordonné à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) d'ouvrir une enquête pour déterminer
pourquoi et comment des policiers ont empêché deux photographes de l'AFP de faire leur travail lors d'une manifestation lycéenne, mardi. C'est ce qu'a indiqué à Rue89 une porte-parole de la préfecture."

Reste à savoir si on connaîtra les résultats de cette enquête, et si elle servira à la justice, ou juste à apaiser les syndicats quelques temps...
 
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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 22:48
Je me contente de vous laisser écouter. Cela dure moins de 3 minutes.

Les faits sont vérifiés puisque repris dans cet article de la dépêche du midi.




Si on y ajoute :

- l'interpellation musclée de l'ex-directeur de publication de libération.fr pour avoir laissé passer un commentaire jugé diffamant,

- l'interpellation (avec blessures) de Patrick Mohr à Avignon quand il a osé demander des explications à des CRS sur leur comportement,

- la façon dont ont été traités des journalistes à Paris lors du passage de la flamme olympique

- ce que subissent régulièrement des sans-papiers ou leurs familles, de la part des forces de l'ordre,


J'ai tendance à penser qu'il y a quelque chose qui cloche.
...
D'accord.
Mais faut savoir quoi, sans s'énerver.
...
Et puis il faut exiger que cela cesse...

Nous sommes (encore) dans un état de droits.
 
Je pense à ceux qui font partie des forces de l'ordre et qui essaient de faire leur métier le mieux possible, dans le respect de l'être humain... et je les plains !

Quant à nous...
exprimons notre volonté de voir rétablir le respect
dans les relations entre
l'état (ou ses représentants)
et les citoyens.
  
  
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