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  • Polyborus
  • Citoyenne intéressée par la politique, la musique, et le dessin... entre autres.
Valeurs fortes :
Loyauté, confiance, honnêteté, solidarité, ... et même, services publics.
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 21:37
Ouf.
Ou plutôt :
OUF.
Jean Le Cam était en course du Vendée Globe lorsqu'il a connu de grosses difficultés avec son bateau, le Vendée Matériaux. Il était en train de s'en expliquer à Vincent Riou (PRB) lorsque la communication a brusquement été coupée, vers 1h30 (heure d'ici) ce matin du mardi 6 janvier.
Quelques minutes plus tard, sa balise de détresse était déclenchée. (Soit le bip bip qui dit "Help".)
Mais si chavirage il y avait eu, cette balise avait pu se déclencher de façon automatique, suite à une trop forte pression de l'eau.
En gros et pour faire clair : on ne savait pas si Jean Le Cam était encore sur son bateau... on ne savait rien, sauf qu'il avait eu un gros pépin.

Evidemment, le branlebas de combat des secours était mis en place :
Vincent Riou filait, suivi d'Armel Le Cléac'h, pour essayer d'arriver le plus vite possible sur place, avec la bénédiction de la direction du Vendée Globe. Les navires les plus proches s'étaient également déroutés pour essayer de secourir Jean Le Cam, et les secours chiliens étaient en route. Mais, sans communication et de loin, difficile de savoir rapidement ce qui se passait.
Le visuel quelques heures plus tard montrait un bateau effectivement retourné, quille cassée.
Mais pas de nouvelle de Jean.

En fin de matinée, un pétrolier était à l'approche. Nouveau déclenchement de la balise de détresse.
Ca, c'était un premier ouf, bien qu'incertain encore. En effet, tout portait à croire que la balise n'avait pas de raison de s'être déclenchée seule à ce moment précis, sauf déclenchement manuel... donc à prendre comme un signe de vie du navigateur.

Grosse inquiétude cependant :
Le bateau étant retourné, Jean pouvait théoriquement sortir par une trappe de secours... qui se trouvait sous l'eau.
Ca allait être coton pour le faire sortir de là... D'autant que les vents soufflaient tout de même à 25 noeuds. Même si ce n'est pas catastrophique sur un Vendée Globe, concrètement, c'est tout de même pas mal pour accoster un bateau chaviré sans faire de dégâts... 25 noeuds, c'est tout de même des creux de vagues de 2 à 3 m...

C'est grâce au pétrolier que les copains du Vendée Globe ont pu localiser le VM retourné.
Tout l'après-midi, Vincent Riou et Armel Le Cléac'h se sont relayés pour toujours rester à quelques mètres de lui. Ils ne pouvaient pas communiquer réellement avec lui, mais pensaient que si Jean essayait de sortir de là, il fallait absolument que quelqu'un soit juste à proximité pour le récupérer.

En fin de journée, Vincent Riou a aperçu quelque chose à l'arrière du bateau.
Intrigué, il s'est approché, et a vu la trappe de secours de Jean Le Cam, cassée, qui flottait, et très peu de temps après, Jean Le Cam, qui, ayant pris son courage à deux mains, avait décidé de sortir de là.
Situation précaire s'il en était :
Jean se tenait sur l'arrière -immergé- de la coque de son bateau, et se tenait à son safran. Du coup, à chaque vague, il disparaissait sous l'eau. Puis, il réapparaissait...
Il aura fallu 4 passages du PRB de Vincent Riou et un bon quart d'heure d'angoisse, pour que, finalement, Jean réussisse à attraper le cordage que Vincent lui lançait et à l'enrouler autour de lui. Ce 4ème essai, suite à une manoeuvre beaucoup plus rapprochée, a d'ailleurs endommagé l'avant du PRB, qui s'est pris dans la quille du VM.
Jean étant "accroché", Vincent Riou a tiré tout ce qu'il pouvait, jusqu'à finir par réussir à le hisser à bord de son propre navire. Il était 19h10.

Ensuite, comme dit Vincent, plus rien de ce qui pouvait arriver n'avait de l'importance...
A vrai dire, le PRB était en assez mauvais état suite à l'accrochage, le mât, notamment, menaçait de tomber. Les deux navigateurs lui ont fait une réparation de fortune.

A l'heure où j'écris ces lignes, Vincent Riou et Jean Le Cam sont donc à bord du PRB. Ils vont devoir trouver une solution pour que Vincent puisse finir son tour du monde, tout en déposant Jean quelque part sur la terre ferme.
Les secours ont été annulés, c'est le staff du VM qui va devoir s'affairer pour récupérer le navire.
Armel Le Cléac'h suit ses deux compagnons à bord du Brit Air.

Disons que Vincent et Armel, bien placés au classement avant cette affaire, ont mis leur course entre parenthèse, comme on nous dit sur l'excellent site du Vendée Globe.
Mais disons surtout que, OUF, Jean Le Cam est sain et sauf. Car il va bien, comme nous l'indique son site de course.

MERCI MERCI MERCI à Vincent Riou et à Armel Le Cléac'h. MERCI, VRAIMENT.
   
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commentaires

R
cc jespere que sa a ete quand ta fait le vendé globe.Gros bisoux.
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B
Choisir le Cap Horn pour se viander, c'est d'un commun ma chère...
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